BN 390
La réception du Stade Brestois à la Beaujoire s’inscrivait une nouvelle fois dans un contexte insupportable : pour convenir au diffuseur DAZN qui ne veut pas faire de l’ombre à son « affiche » du vendredi soir, et compte-tenu du match européen à venir pour les brestois, la rencontre est calée à… 19h.
Un nouveau doigt d’honneur à l’ensemble des supporters qui se déplacent au stade. On voudrait leur vomir dessus, on ne s’y prendrait pas autrement.
Certains diront qu’on râle tout le temps, qu’on n’est jamais contents, etc… On vous emmerde.
Contrairement à la réception de Monaco, l’envie de critiquer les instances et diffuseurs avec imagination nous manquait. Choix à donc été fait d’une banderole qui résume très simplement notre pensée : « Vous nous cassez les couilles avec vos horaires de merde ! ». Le texte, affiché en 60mx3m, accueillera les équipes à leur entrée sur la pelouse, dans un stade encore clairsemé. Les gens galèrent pour venir au stade, le club laisse les grilles ouvertes jusqu’au début de 2nde mi-temps, bref, tout le monde essaie de s’adapter face à ces fils de **** qui choisissent de nous faire jouer à cet horaire de merde.
La banderole est accompagnée de chants à destination de la LFP et DAZN. Le match démarre avec une ambiance tout juste correcte sur les premières minutes, mais on encaisse rapidement un but, et l’illusion d’une équipe capable de gagner un match, comme ce fut le cas à Reims le week-end dernier, disparaît rapidement. On sent qu’on va subir toute la soirée.
L’ambiance s’en ressent et ça ne sera franchement pas incroyable, voire même parfois médiocre. Les gens sont las, désabusés, et comment leur donner tort ? Depuis décembre 2023, nous n’avons gagné que 2 matchs à la Beaujoire.
Le strict minimum est assuré, quelques nouveaux telescos sont agités tout le match, mais on est franchement loin, très loin de ce que la Loire est capable de produire. En clair, une soirée morose, qui disparaîtra, comme tant d’autres, dans les oubliettes de l’ennui.
À la fin du match, les joueurs s’avancent vers la Loire et ne récoltent rien : ni sifflets, ni colère, ni applaudissement. Le mal est profond, bien plus profond.
En face, près de 700 brestois garnissent le parcage. Bâchage CU01 et UB90. 2/3 telescos et quelques drapeaux seront agités tout le match. Prestation vocale assez décevante, à 700 il y avait la place de faire mieux face à une Loire soporifique.
BN 389
C'est sous un temps exécrable que nous recevions l'Olympique Lyonnais à la Beaujoire. Le contexte sportif est toujours compliqué, et les équipes qui luttent pour le maintien commencent à recoller au classement. Pour autant, c'est environ 30000 personnes qui garnissent les travées de la Beaujoire, ce qui reste encore une performance honorable compte-tenu, une nouvelle fois, du spectacle proposé depuis le début de saison.
Le groupe souhaitait profiter de ce match pour réaliser un tifo feuilles sur la Loire. La mise en place fut rendue compliquée par les violentes rafales de vent (à quand une tribune Loire fermée sur l'arrière ?), mais à l'entrée des joueurs, ce sont donc 6000 feuilles qui sont levées par la tribune, représentant un gros BL dans un typo de plus en plus utilisée par les quelques graffeurs du groupe, avec des lettres assez larges et serrées, le tout sur fond tricolore. Celle-ci est accompagnée, devant la tribune, par une banderole ULTRAS NANTES FC dans la même typo, sur fond tricolore également. Le rendu reste correct même si les quelques trous dans la tribune (principalement sur la partie haute) n'aident pas à la bonne visibilité de l'ensemble.
L'ambiance démarre doucement, accompagnée de quelques torches (elles seront allumées tout au long du match), mais rapidement l'OL ouvre le score. Le scénario de l'équipe incapable de proposer quoi que ce soit ni même de se révolter se présente une énième fois. Pour autant, sans atteindre des sommets, la tribune ne lâche pas. L'ambiance est mise sur pause le temps d'un hommage à Bastien, un jeune de 21 ans, abonné de la Tribune Loire, qui nous a malheureusement quitté il y a quelques jours... Puis globalement, la Loire fait le job jusqu'à la mi-temps. A noter que 2 torches sont allumées juste au-dessus de l'étendard MAX POUR TOUJOURS.
La 2ème mi-temps repart tranquillement également, sous une pluie qui tombe dru. Il y a quelques passages poussifs, mais globalement ça suit plutôt bien en Loire, les gens répondent présents et dépassent la frustration ou la lassitude à laquelle ils sont confrontés depuis trop longtemps. Compte-tenu des conditions (terrain et météo), nous pouvons être globalement satisfaits de la prestation que nous avons fourni. Nos efforts sont "récompensés" (les guillemets sont importants, sinon cela pourrait laisser entendre que nous nous en contentons) par l'égalisation de Mostafa Mohamed à la 90ème minute de jeu.
En face, le parcage lyonnais est garni par 600 à 700 personnes, avec le bâchage des Bad Gones et de Lyon 1950. Une banderole pour Pierre Sage est déployée à l'échauffement, et un prévisible tifo pour Anthony Lopes est déployé à l'entrée des joueurs, avec une voile et une banderole "Lyonnais à jamais !". Tifo qui est semble-t-il à mettre au crédit de Lyon 1950. Ils sauront se faire entendre à plusieurs reprises au cours du match, et se démarqueront visuellement par l'agitation de 2/3 téléscos et quelques drapeaux.
La relégation est plus que jamais une hypothèse plausible, mais comme l'a dit le visionnaire Franck Kita, ça fait des saisons avec de l'enjeu, donc c'est top.
BN 387
C'est dans un contexte particulier que la Brigade Loire se rend à la Beaujoire, en ce dimanche 8 décembre, pour la réception du Stade Rennais.Contexte particulier d'abord puisque ce match symbolise le triste anniversaire du meurtre de Maxime, notre frère de tribune, assassiné le 2 décembre 2023. Contexte particulier également puisque, suite au match du Havre, la tribune Loire est amputée d'une partie de ses gradins, à huis-clos, en attendant la fin de l'instruction de la commission de discipline.Contexte particulier enfin puisque, suite aux déclarations officielles ou officieuses du ministère de l'Intérieur, une tempête médiatique a soufflé sur le groupe, tempête que nous pourrions appeler "menace de dissolution". L'autorité est donc sur les dents.Le décor étant planté, nous faisons donc une croix, la mort dans l'âme, sur le tifo initialement prévu pour MAX. Il aurait été pour nous important de pouvoir le célébrer sous les yeux de sa famille, présente au stade. Mais il n'en sera rien...Après que le noyau du groupe ait partagé un grand gueuleton en sa mémoire, nous nous réunissons autour de la plaque posée par le groupe sur le lieu de sa mort pour y laisser de nombreuses fleurs. Puis nous rallions le stade en cortège, où nous attend un dispositif policier totalement démesuré, comme très souvent cette saison. Nous rentrons très tardivement en tribune et prenons place sur l'une des extrémités. Le bloc BL est bien fermé et des stadiers veillent au respect du huis-clos, tandis qu'une banderole "MAX TU NOUS MANQUES PUTAIN" a été posée en lieu et place de la bâche BRIGADE. Le BRIGADE NEWS est également distribué à l'ensemble de la tribune, où le groupe y exprime son humeur.Nous nous limitons au strict minimum matériel (bâche MAXIME et télésco MAX), tandis que des chants sont lancés, sporadiquement, à la voix. Bien entendu, l'ambiance est affreuse sur l'intégralité du match, les nombreux silences de cathédrale étant entrecoupés de chants qui ne tiennent que peu de temps, quand ils ne sont pas chantés avec un décalage en tribune. Pour couronner ce contexte glauque, les rennais étaient interdits de déplacement par un arrêté préfectoral doublé d'un arrêté ministériel. Sur le terrain, c'est pas super beau à voir, mais à 11 contre 10, nos joueurs finissent pas trouver la faille dans les dernières minutes, laissant la Beaujoire faire démonstration de sa joie. Comme quoi, un coup de gueule un peu poussé semble avoir parfois plus d'effets que de longs discours...C'est donc la 2ème et dernière victoire de l'année 2024 à domicile, ce qui restera, malgré tout, comme un triste record pour le FCN (et un record tout court pour le FCK).
BN 383
La réception de l'AS Saint-Etienne fut l'occasion pour nous de célébrer les 40 ans du stade de la Beaujoire Louis Fonteneau (que nous n'avions malheureusement pas pu célébrer en fin de saison dernière, huis-clos sur la Loire oblige).
Pour l'occasion, et pour la première fois, nous avons associé les Activ Nantes à notre démarche. Et pour la première fois, le tifo était commun aux tribunes Erdre, Océane et Loire (24 000 feuilles, 240 mètres de banderole et un filet de 70m x 15m en Océane).
L'entrée des joueurs est donc saluée par un 1984 en tribune Erdre, un 40 ans en Océane et un 2024 sur la Loire. Le filet monte dans un second temps sur l'Océane. Le tout accompagné de la banderole "Tu nous as vu grandir, exulter et souffrir, tu as connu le meilleur et le pire... Hommage à notre stade, que certains ont voulu détruire !". Le rendu est globalement correct !
L'ambiance, elle, oscille entre le bon et le poussif au cours du match, malheureusement. La Loire et le stade méritent mieux (contrairement à nos joueurs). Un nouveau chant totalement original fut lancé en cours de partie, pour un rendu encourageant, et la pyro a illuminé la tribune au cours de la partie. Une banderole à destination de Labrune et du Qatar fut sortie également.
En face, le parcage était garni de 700 stéphanois, regroupés derrière les bâches GA et MF (et Ultramarines). Pyro régulière également, et secteur visiteurs en mouvement tout au long de la partie. Les Magic Fans salueront la banderole "RIP DUCO" par des applaudissements.
Globalement, un match plutôt frustrant aussi bien sur le terrain qu'en tribune, où on aurait aimé que tout soit un cran au-dessus.
A noter aussi une présence policière renforcée à l'entrée du stade et de la Loire, avec double fouille pour les personnes ressemblant de près ou de loin à un membre du groupe, et ayant le malheur d'être isolé. La SIR s'est montrée provocante et agressive, et le climat était tendu.