Saison 25/26

J5 : Nantes - Rennes


BN 400

Pour la réception du Stade Rennais, la Brigade Loire avait ressorti un grand classique : le tifo « Argentine ». Cela faisait plusieurs années qu’il n’avait plus été réalisé en Loire.

 

Pour l’occasion, la tribune était surchargée de papelitos, de PQ, de ballons-barre, de drapeaux et d’étendards. Le fond de tribune avait été recouvert de plastique jaune et vert, tandis que des bandes tricolores striaient la Loire. Quelques pots de fumée jaunes et verts, ainsi que quelques torches, venaient compléter le tableau. Sur le devant de la tribune, une banderole « ¡ Dale Dale Nantes FC ! » pour accompagner le tout.

 

En avant-match, une autre banderole avait été déployée : « Rongier/Merlin : vous êtes aussi fidèles avec votre club formateur qu’avec vos meufs finalement ». Une manière d’accueillir et de déstabiliser deux anciens joueurs partis chez les Rouges et Noirs, perçus comme des traîtres après leurs choix et leurs déclarations lunaires.

 

L’ambiance démarre correctement : la Loire pousse et le reste du stade suit. Mais les deux buts rennais encaissés coup sur coup refroidissent l’ardeur de la tribune. Jusqu’à la mi-temps, l’ambiance baisse clairement d’un ton, même si le minimum est assuré. Il faut dire que la première période est totalement à sens unique sur le terrain… et qu’à ce rythme, la soirée s’annonce longue.

 

Au cours de la première mi-temps, une banderole « Se déplacer est un droit, pas un privilège » est sortie pour dénoncer les interdictions de déplacement à répétition, dont celle qui touche nos visiteurs du soir. Le parcage rennais reste vide, conséquence d’un arrêté préfectoral doublé d’un arrêté ministériel.

 

Une seconde banderole est ensuite sortie en hommage à Pierre-Yves, membre du groupe disparu il y a déjà huit ans.

 

La seconde mi-temps repart timidement en tribune, mais sur le terrain, nos joueurs reviennent avec de meilleures intentions. Petit à petit, l’ambiance suit. Les drapeaux s’agitent, papelitos et PQ refont régulièrement surface. La réduction du score à la 64e minute redonne un vrai souffle à la Loire et à tout le stade.

 

Puis arrive la 92e minute : penalty pour Nantes… manqué par Abline. Coup de massue pour le stade. Mais la tribune ne lâche rien et continue de pousser. Jusqu’à l’égalisation, arrachée à la 96e minute. La Beaujoire explose.

 

Après le coup de sifflet final, les joueurs sont chaleureusement célébrés malgré une prestation globalement en demi-teinte, également à la dernière seconde oblige. En tribune aussi, la performance fut mitigée, mais indéniablement liée au scénario du match. Dans ce genre de soirée, il est difficile qu’il en soit autrement.