Septembre 2018 : Abonnements et affluences
Mais que fait donc le FC Nantes ?
C’est une question qui peut se poser sur différents sujets concernant notre club, mais pour ce premier article, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux abonnements et à l’affluence… et il y a beaucoup à dire !
Dans notre dossier complet sur le projet (voir ici, page 50 à 53), nous avons expliqué de manière détaillée notre point de vue à ce sujet. Et si on faisait le point à l’intersaison !?
Abonnements :
Le club ne communique pas, mais nous sommes persuadés que le chiffre n’atteindra même pas les 7500 abonnés cette saison.
Pour rappel, voici le bilan sur les 4 dernières campagnes d’abonnements :
Puisqu’on nous répète régulièrement qu’un club de football est une entreprise, nous nous posons légitimement les questions suivantes :
• Quelle entreprise peut accepter une perte de 26% de sa clientèle la plus fidèle ?
• Quel dirigeant d’entreprise, peut accepter de tels manquements, par rapport aux objectifs du club, sans en tirer les conséquences qui s’imposent (remise en question de l’équipe marketing et commerciale, changement de politique tarifaire, réponse aux véritables souhaits et besoins des spectateurs se déplaçant au stade…).
Faut-il rappeler les chiffres du nombre d’abonnés que notre club a déjà su fidéliser dans le passé à la Beaujoire pour démontrer que ses chiffres sont inacceptables ? Faut-il donner les chiffres des autres clubs, pour la saison en cours ?
Affluences et taux de remplissage :
Pour la saison 2017-2018, l’affluence moyenne finale est de 24559 (source : lfp.fr). Le taux de remplissage est donc de 69,1%. Ce taux de remplissage, bien que très insatisfaisant, est meilleur que les deux saisons précédentes. Mais c’est grâce à la capacité du stade qui a été diminuée de près de 6%, en passant de 37555 à 35550. Avec la capacité précédente, le taux de remplissage 2017/2018 serait de 65%…
Voici le bilan sur les 5 dernières saisons :
Qui peut envisager la destruction (justifiée d’ailleurs par une hausse capacitaire) d’un édifice public, fonctionnel et aux normes, avec un taux de remplissage aussi faible ?
Comment peut-on affirmer que l’affluence et le taux de remplissage seraient meilleurs dans une nouvelle enceinte, alors que l’on n’a pas été capable d’améliorer la situation dans le stade actuel, et ce, malgré des résultats sportifs en hausse ?
Quelle est donc la stratégie du FC Nantes ?
Certains diront que la direction du FC Nantes saborde volontairement les chiffres de la billetterie et des abonnements par sa politique actuelle (tarifs exorbitants, communications axées vers le spectateurs occasionnel, …), afin de tenter de prouver que la Beaujoire n’attire plus et qu’un nouveau stade est donc absolument nécessaire…
D’autres pensent que le président ne s’occupe pas de ce sujet et ne se rend donc pas compte de l’incompétence (pourtant flagrante) de son équipe commerciale et marketing…
Enfin, certains pensent que la direction n’a que faire de l’affluence et du nombre d’abonnements et ne pense qu’à une seule et unique chose : le résultat financier à la fin de l’exercice comptable. Cette dernière serait donc persuadée que la meilleure stratégie est la suivante : avoir un stade à moitié vide, avec peu d’abonnés et des spectateurs très occasionnels, en leur proposant des tarifs exorbitants (afin donc de compenser la faible affluence). Mais vu ce que pèse les recettes de la billetterie dans le budget d’un club, le jeu en vaut-il la chandelle ?
De plus, le spectateur occasionnel est plus malléable et moins contestataire (car moins au fait de la gestion du club), ce qui est une facilité pour la direction qui ne supporte pas que les supporters s’expriment sur la vie et la gestion du club.
Cette stratégie, si c’est bien celle-là que le club adopte, est plus que contestable… Avec des tarifs abordables et donc un nombre important d’abonnés, la direction du FC Nantes pourrait créer un réel engouement autour du club (comme c’est le cas par exemple en ce moment à Strasbourg ou à Nîmes…). De plus, les places disponibles se faisant rares quand le nombre d’abonnés est important, le stade se remplirait bien plus facilement, et la direction s’y retrouverait forcément financièrement…
Un taux de remplissage important entraine le recrutement de nombreux stadiers supplémentaires, ce que ne semble pas souhaiter le club. Pourtant, le nouveau stade, de par ses accès et prestation multiples, entrainera for-cément (à nombre de spectateurs équivalent) une hausse structurelle du personnel nécessaire à son fonctionne-ment (c’est le cas à Lille, Bordeaux, Lyon et Nice).
En tout cas, ce dont nous sommes certains, c’est qu’au regard de ces chiffres très insatisfaisants et de leur diminution inquiétante, il apparait clairement que le FC Nantes n’a pas besoin d’un nouveau stade, encore moins de plus grande capacité, et que la direction ferait mieux de dépenser son énergie pour modifier urgemment sa politique sur la billetterie, plutôt que de la dépenser sur un projet inutile et néfaste pour notre club.
La Brigade Loire