La Brigade Loire, forte de plusieurs centaines de membres et totalement indépendante du FC Nantes depuis 1999, tient par ce présent communiqué à réaffirmer son opposition à la direction actuelle du FC Nantes.
En cette mi-saison, nous continuons en effet à déplorer l'incompétence et l'arrogance de dirigeants nantais qui n’ont visiblement toujours pas compris le poids qui pesait sur leurs épaules en étant à la tête de ce club historique.
Si Monsieur Kita croit que la fracture actuelle entre le FC Nantes et son public n'est due qu'aux mauvais résultats
de l'équipe première, il se trompe lourdement. Pour regagner la confiance du peuple nantais, il devra
changer en profondeur sa façon de diriger le club, être davantage présent sur Nantes, arrêter
de confier les destinées du FCN à des personnages n'ayant rien à voir avec son histoire et son
savoir-faire (Larièpe, Praud, aujourd'hui Favard), rendre le pouvoir aux techniciens en mettant en place une
cellule sportive véritablement indépendante et enfin, prôner les valeurs défendues
autrefois par Arribas, Vincent, Suaudeau et Denoueix plutôt que de s'embourber encore un peu plus dans celles
du foot-business.
Les supporters nantais attendent une véritable remise en question de Monsieur Kita, non un semblant de mea
culpa comme nous avons pu le découvrir cet été dans la presse (le strict minimum après
le fiasco des deux dernières saisons...).
Or, depuis le début de saison, nous constatons à notre niveau que rien n'a vraiment changé au
royaume du FC Kita.
Cela commence tout d’abord lors d’une réunion fin juillet, durant laquelle Monsieur Favard ne
nous parlera, pendant presque deux heures, que des insultes qui ont pu être proférées à
son encontre et à celle de Waldemar Kita (insultes déjà condamnées à plusieurs
reprises par nos soins à travers les communiqués du groupe) et ne nous présentera jamais un
quelconque projet pour le club sur le long terme… Chose qui paraît en effet difficile lorsque l’on
navigue à vue.
Par la suite, Waldemar Kita a balayé d’un revers de main toutes les initiatives des amoureux du FC
Nantes, notamment celles de l’association A la nantaise, se moquant de leurs revendications, et par là-
même, des revendications des supporters nantais. Visiblement, l’ouverture qu’il a voulu prôner
en début de saison ne s’arrête qu’à une simple réunion formelle, rien de
plus.
Mais il ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Le comble du mépris a en effet été
atteint lors de son intervention relayée par le journal Ouest-France : « 50 types crient «
direction démission ! », mais 10 000 autres leur disent d'arrêter de crier ainsi. ». Premièrement,
Monsieur Kita fait de ses désirs une réalité : les contestataires se faisant entendre à
la Beaujoire sont souvent beaucoup plus que 50, et ils n'ont jamais tout le stade contre eux. Rester silencieux ne
signifie pas soutenir les dirigeants nantais. Deuxièmement, si Monsieur Kita aime tant les chiffres, peut-il
nous éclairer sur les 25 000 autres personnes qui pourraient remplir les travées de la Beaujoire et
qui devaient revenir à la première série de bons résultats ?
Quant à Mr Favard, qui qualifie de « ramassis de gens qui ne représentent rien » tous les
membres d’honneur de l’association A la nantaise, à savoir des grands noms comme Bruno
Baronchelli, Jean-Paul Bertand-Demanes, Christian Karembeu, Japhet N'Doram, Reynald Pedros, Patrice Rio et tant
d'autres, n’est-ce pas là manquer de respect au patrimoine nantais ? Cette attitude nous donne la nausée,
surtout venant d’un individu dont le football est un fonds de commerce et non pas une passion (ce que ne
viendront pas contredire les supporters japonais…).
Non, nous ne nous laisserons pas endormir par un début de saison convenable en ce qui concerne les résultats.
Cette embellie correspond à l'arrivée en équipe première de plusieurs jeunes issus du
centre de formation (ce que nous cessons de réclamer depuis le rachat du club par Monsieur Kita), mais il ne
s’agit même pas là d’un choix courageux de nos dirigeants. C’est au contraire sous la
contrainte (l’interdiction de recruter imposée par la DNCG au club en conséquence de sa mauvaise
gestion) que Monsieur Kita a enfin décidé de laisser leur chance aux jeunes. C’est dire si ses
belles paroles sur la formation nous laissent de marbre…
Donc fermer les yeux sur trois années de déchéance totale et signer de nouveau un chèque
en blanc aux dirigeants en reprenant nos activités, comme si de rien était ? Non, vraiment, ce n’est
plus pour nous. Nous ne dévions donc pas de notre ligne de conduite, à savoir la grève des
encouragements, tant que de véritables changements n’auront pas eu lieu à la tête du club.
Et encore une fois, nous agirons de manière pacifique, avec ce que nous permet notre très maigre
liberté d’expression au stade de la Beaujoire.
La Brigade Loire.
Le match FCN-Caen du vendredi 14 mai a clôturé une saison que l’on peut qualifier de cauchemardesque. De mémoire de supporter nantais, jamais nous n’avions connu une telle débandade, une telle humiliation, un tel déshonneur. Jamais non plus le désamour du peuple nantais pour son club n’a été aussi profond.
Pourtant, qui est aujourd’hui surpris de la situation catastrophique dans laquelle est embourbé notre Football Club de Nantes ?
Certainement pas nous, membres de la Brigade Loire, qui n’avons cessé de réclamer depuis un an le départ de M. Kita, responsable principal de la destruction finale de notre club. Rappel des faits :
- le 20 mai 2009, la Brigade Loire, consternée par la seconde descente du club en deux ans et
le refus total de M. Kita d’écouter les supporters nantais, invitait dans un communiqué l’ensemble
de ses membres et sympathisants et, plus largement, tous les amoureux des canaris à se désabonner. Ce
pour toucher la direction au portefeuille et faire prendre conscience à nos « têtes
pensantes » de la gravité de la situation.
- le 30 mai 2009, à l’appel de la Brigade Loire, plusieurs milliers d’amoureux du
FCN manifestaient près de la Beaujoire avant FCN-Auxerre pour demander le départ de M. Kita et de sa
garde rapprochée.
- le 9 juin 2009, devant l’entêtement de M. Kita à ne pas se remettre en question,
la Brigade Loire dressait dans un second communiqué le bilan désastreux de la saison 2008/2009 et
pointait de nouveau du doigt les responsables de la débâcle, invitant par le même biais les
partenaires économiques du club, les anciens de la maison jaune et l’ensemble des supporters à
se mobiliser contre les fossoyeurs de notre club historique.
- le 7 août 2009, l’intersaison n’ayant apporté aucun changement dans la
politique de M. Kita (recrutement pathétique, entourage de plus en plus douteux, absence totale de projet sur
le long terme, limogeage des formateurs « maison », dont Laurent Guyot et Stéphane Moreau,
création d’un maillot extérieur bleu, …), la Brigade Loire et quatre autres groupes de
supporters appelaient au boycott du premier match à domicile et notre groupe annonçait une grève
illimitée des chants et des animations en tribune Loire.
Par chance, le début de saison fonctionne bien au niveau des résultats. Les dirigeants nantais, jusqu’ici
muets car incapables de se prononcer, commencent à sortir de l’ombre et à surfer sur cette vague
de succès. Pas assez culottés pour nous ressortir leur projet d’un nouveau stade à
Nantes, ils osent quand même parler de valeurs retrouvées, d’esprit nantais
ressuscité.
Mais très vite, la politique menée de front par Waldemar Kita a montré son vrai visage : des résultats
catastrophiques, des joueurs amorphes et peu concernés par la situation alarmante du club, un effectif
surdimensionné, une valse des entraineurs qui ne change rien à la situation, un climat délétère
au sein du club encouragé par certains proches conseillers du président, … Le club se casse véritablement
la figure, se retrouve dans les bas fonds de la Ligue 2 et, plus inquiétant, semble incapable de s’en
relever. Ce n’est pas une mauvaise passe, c’est tout simplement le niveau de l’équipe sur
le terrain. Le FCN flirte avec la relégation toute la deuxième partie de saison, et termine à
la 15ème place, à 2 points seulement du premier relégué.
Qu’en aurait-il été si la gestion du sportif avait été confiée à des
hommes qui portent les valeurs du Football Club de Nantes ? Quel aurait été le résultat avec un
véritable recrutement (et donc, avec un vrai recruteur) ? Où en serait notre club si M. Kita s’était
entouré de personnes qui connaissent leur métier ? Nul doute que les choses iraient bien mieux…
Mais le foot moderne possède sa propre logique et Mr Kita en est l’exemple vivant.
Pour preuve, sa façon bien à lui de censurer les avis autres que le sien. Au lieu de mettre de côté
son égo plus que prononcé pour chercher à écouter et à comprendre, il a préféré
intimider, dès le début de saison, les supporters mécontents, en leur envoyant quelques
amis à M. Favard et M. Larièpe, durant le stage d’été en Savoie. Puis, dès
le début de championnat, les banderoles ont directement été proscrites dans l’enceinte de
la Beaujoire, afin que la contestation ne soit pas visible. L’exemple le plus pathétique de cette
guerre contre la liberté d’expression restera cette banderole sortie en tribune Erdre pour saluer la
venue de Stéphane Moreau lors du FCN-Laval du 27 octobre 2009, sauvagement arrachée par les stadiers.
Autre fait de gloire : le 8 janvier 2010, lors d’un match amical à Canet en Roussillon, M. Kita et ses
sbires s’en sont pris de nouveau physiquement à quelques supporters nantais bien
décidés à leur dire tout le bien qu’ils pensaient de leur gestion du club. Il est vrai qu’il
s’agit d’une des meilleures solutions pour faire taire les contestataires, surtout quand on est
incapable de leur donner tort sur le terrain.
Bien conscients que la Brigade Loire n’abandonnerait jamais le combat pour la défense des valeurs
historiques du FCN, les dirigeants sont rentrés cette saison en conflit ouvert avec notre groupe, allant
jusqu’à effacer de façon mesquine la fresque réalisée par nos soins derrière
la tribune Loire au moment de nos 10 ans. A partir du mois de mars, les forces de l’ordre ont même fait
leur apparition à chaque match en tribune Loire, histoire d’intimider un peu plus…
A plus large échelle, l’attitude du public lors de cette saison 2009-2010 a été révélatrice
: les désabonnements ont été aussi nombreux (réduisant à à peine 6000 le
nombre d’abonnés cette saison) que les invitations ont été massives (parfois près
de 13 000 à certains matches) afin de sauver les apparences et de remplir au moins un tiers de la Beaujoire
lors de chaque match à domicile. La tribune Loire a, elle, été muette et presque déserte
tout au long de la saison, obligeant la direction, pour casser un silence devenu pesant, et surtout couvrir les
chants contestataires qui résonnaient à chaque match, à engager une fanfare. Un véritable
Kitanic : le club coule, et la fanfare continue de jouer…
Comme nous le répétons depuis des années, le club ne s’en sortira jamais sans véritable
politique sportive et projet sur le long terme. On ne construit pas une équipe et on ne prépare pas
une saison en allant piocher à droite à gauche ce qu’on s’évertue à appeler
des joueurs, en dégageant les entraineurs pour essayer de calmer une situation chaude, en accordant si peu d’importance à
ce qui fait l’avenir du club, c'est-à-dire la formation.
Un club, c’est une réflexion, un travail de fond, un véritable pouvoir accordé à
des personnalités légitimes et compétentes gérant le sportif. Cela, M. Kita est
incapable de l’entendre et de le comprendre : il n’a donc pas sa place à la tête du
Football Club de Nantes.
De cette saison noire, nous retenons pourtant un espoir. Il vient des U19 du FCN, une équipe entrainée
par Samuel Fenillat, dernier véritable formateur de la maison jaune, pourtant lui aussi sur la sellette en
fin de saison dernière. La Brigade Loire avait décidé, en début de saison, de suivre et
de supporter symboliquement cette équipe, la seule qui représente encore à nos yeux le FC
Nantes. Et très vite, nos membres se sont aperçus, au fil des matches, du véritable potentiel
de ce groupe, de la mentalité qui y règne, des valeurs qui y sont partagées. C’est une véritable
illustration de ce que nous prônons : lorsqu’une équipe est confiée à un véritable
formateur qui connait son métier, qu’on le laisse travailler sans ingérence dans son domaine, et
que celui-ci enseigne les valeurs qui ont toujours régné à la Jonelière, le résultat
est là. Et le résultat, c’est une demi-finale de Gambardella et, surtout, une équipe qui
survole son championnat. Pour les joies qu’ils nous ont apporté cette saison, nous les remercions.
Aujourd’hui, et plus que jamais, nous sommes inquiets de l’avenir de notre club, qui traverse des heures
très sombres. Nous sommes inquiets de la mentalité des gens qui en sont à sa tête et du
peu de remise en question dont ils font preuve. Devant ce constat, nous invitons ceux qui ne se reconnaissent plus
dans ce club et qui, comme nous, s’inquiètent de ce qu’il va devenir, à dire non à
tout cela en ne se rendant plus au stade de la Beaujoire, tant qu’aucun changement n’aura été
opéré à la tête du club. Continuer à aller voir et à encourager
cette équipe, ce serait donner du crédit à leur politique. Ce n’est pas faire
mal à votre club que de le boycotter, c’est tout simplement ne pas être complice de sa chute, en
agissant par l’un des seuls moyens en notre possession : le désaveu. Si la gestion catastrophique du
club venait à persister l’année prochaine, la position de la Brigade Loire ne bougerait pas.
Nous aurons l’occasion de nous prononcer à nouveau d’ici la reprise du championnat, si jamais,
comme nous l’espérons de tout cœur, la situation venait à bouger.
Pour finir, nous saluons l’initiative de l’association A la nantaise que nous avons vu se créer
en cette fin de saison, et que nous avons pu rencontrer lors d’une réunion avec les autres associations
de supporters. Nous sommes clairement en accord avec les principes qu’ils nous ont exposé, avec l’image
qu’ils ont de ce que doit être le FCN et nous encourageons tous nos membres et sympathisants à y
adhérer pour lui donner le maximum de poids dans les démarches à venir.
La Brigade Loire.
"Vendredi 27 novembre, nos membres qui viennent encore au Stade de la Beaujoire ont pu constater avec désarroi
que la fresque réalisée la saison passée derrière la Tribune Loire pour les 10 ans de
notre groupe avait été purement et simplement recouverte de plusieurs couches de peinture. Le symbole
de ce geste lâche est fort et montre une fois de plus le manque total de respect des dirigeants à
l'encontre des supporters les plus fidèles du FC Nantes. Nous tenons à dénoncer ce procédé
puisque nous n'avons même pas été avertis et que nous n'en connaissons pas les raisons. Tout
porte à croire pourtant que nous payons le prix des soi-disant dégradations qui ont été
constatées la semaine passée au Stade de la Beaujoire et relatées dans la presse. Que les
choses soient claires : la Brigade Loire n'a rien à voir avec de tels agissements et s'ils ont vraiment eu
lieu, nous les condamnons sans équivoque. La Beaujoire, tout comme la Jonelière, font partie du
patrimoine du FC Nantes et nous ne pouvons tolérer des actes qui leur empêcheraient de jouer pleinement
leur rôle. Les dirigeants actuels partiront, nous l'espérons le plus rapidement possible, et le FC
Nantes aura encore besoin de telles infrastructures.
Pour autant, nous ne sommes honnêtement même pas étonnés que des supporters désabusés
en arrivent à de telles extrémités pour faire passer certains messages. En effet, les
dirigeants empêchent les supporters nantais de s'exprimer librement les soirs de match en interdisant toute
banderole, à domicile comme à l'extérieur. Cette censure frôle le ridicule absolu lorsque
des messages de remerciement adressés aux anciens formateurs nantais ne sont même pas
autorisés à la Beaujoire. Plutôt que de penser pouvoir recouvrir l'identité du club d'une
couche de peinture, comme ils l'ont déjà fait sur la fresque représentant Arribas, Suaudeau et
Denoueix dans le tunnel d'accès à la pelouse, les dirigeants devraient s'interroger sur ce qui a fait
le succès du FC Nantes depuis sa création et s'en inspirer. Ou partir.
La Brigade Loire"
"Réunis le mardi 4 août 2009, nous, groupes de supporters du FC Nantes signataires de ce communiqué, avons décidé d’adopter la ligne de conduite suivante lors de ce début de saison.
A l’extérieur, nous continuerons de nous déplacer pour assister aux matches de notre club, et ce malgré leur programmation fantaisiste par la Ligue de Football Professionnelle. Néanmoins, malgré notre présence, nous n’y assurerons plus aucune animation de soutien, vocale ou visuelle.
A domicile, nous organiserons à l’occasion du premier match à la Beaujoire contre Clermont (le vendredi 14 août 2009) une action de boycott du stade. Nous invitons donc tous les amoureux du club qui, comme nous, ne se reconnaissent plus dans ce qu’est devenu le FCN, à ne pas acheter leur place ou à ne pas rentrer au stade. Bien évidemment, ne plus chanter et ne plus animer nos tribunes est un véritable crève-cœur.
Toutefois, nous ne pouvons plus tolérer les atteintes répétées à l’histoire et aux valeurs du FCN, à son identité et à sa formation. L'actionnaire principal doit bien comprendre que les actions menées par les supporters ne sont que le résultat de la gestion calamiteuse du club depuis son arrivée. Il est temps de laisser à présent le FCN entre de meilleures mains !
Groupes signataires : Brigade Loire, FootNantais.com (Collectif de Défense du Football à la Nantaise), Magic Canaris, Naonediz Da Viken, Yellow Flight"
FC Nantes – Auxerre, samedi 25 mai 2009 : une journée pour la sauvegarde du
FCN !
Quand, un après-midi de match à la Beaujoire, plus de mille supporters nantais se mobilisent et se
rassemblent pacifiquement pour montrer leur attachement aux valeurs du FC Nantes, mais aussi pour
s’opposer à Waldemar Kita et à ses hommes, le sempiternel argument « d’une
centaine de personnes manipulées par une dizaine d’individus » mis en avant par l’actuelle
direction prend subitement du plomb dans l’aile.
Quand ces mille supporters (auxquels peuvent être associés, sans trop s’avancer, des milliers d’autres ne se rendant même plus au stade, car complètement dégoûtés par la gestion du FC Nantes depuis plusieurs années) voient leurs rangs grossir de plusieurs centaines d’unités aux abords du stade, pour y entrer comme un seul homme un quart d’heure après le coup d’envoi, les illusions de M. Kita et de ses hommes s’envolent encore un peu plus.
Quand plusieurs centaines d'abonnés de la Tribune Loire lancent symboliquement vers le terrain leur carte
d'abonnement, quand la majorité des supporters présents au stade reprend les chants
hostiles à la direction actuelle, quand de nombreuses banderoles de contestation fleurissent dans les
différentes tribunes et sont copieusement applaudies, et quand enfin le stade tout entier rend un
hommage émouvant à Monsieur Frédéric Da Rocha (un capitaine exemplaire poussé
comme un malpropre vers la sortie par l’incompétence des dirigeants actuels) et siffle dans le même
temps les mercenaires recrutés par Christian Larièpe, la stratégie de communication de
Waldemar Kita tombe définitivement à l’eau.
Samedi 25 mai 2009, les supporters nantais ont parlé !
Les actions pacifiques menées ce jour-là ont été parfaitement organisées avec la police et les renseignements généraux présents sur place. Ces actions ont été un vrai succès populaire et prouvent à Waldemar Kita qu’il peut revoir sa copie sur le nombre de ses « détracteurs ». Ceux-ci ne sont ni quelques-uns (selon ses propos il y a trois mois), ni une trentaine (selon son interview accordée début mai), ni 300 (selon sa réaction d’après-match sur Canal+), mais bien plusieurs milliers ! Et, si l’on en croit les retours que nous avons depuis quelques jours, leur nombre ne fait qu'augmenter... Aujourd’hui, tout le monde l’aura compris… sauf les intéressés !
Une condamnation ferme des violences
Toutefois, nous ne pouvons que condamner fermement les nombreux incidents ayant eu lieu autour du stade après
le match. Nous ne pouvons en aucun cas cautionner des actes qui jettent le discrédit sur les actions menées
par des milliers de personnes au cours de la journée. Que les choses soient claires : le salut de notre
combat commun ne passera que par des actions pacifiques et pertinentes.
Une intersaison de tous les dangers…
Waldemar Kita ne cesse de se décharger des responsabilités de son échec. Sa seule « défense »
consiste une fois de plus à occulter le principal (le projet sportif et la relégation) et à se
faire passer pour une victime. Le prétendu « racisme anti-polonais » prend en effet la
place du « racisme anti-français » dont se plaignait Waldemar Kita en Suisse alors
qu'il présidait le Lausanne-Sports. Et, à peine le rideau de la D1 tombé, les projets annoncés
depuis son arrivée sont déjà mort-nés.
Nous ne pouvons plus, nous ne voulons plus faire confiance à Waldemar Kita et à ses hommes. Ce sont
eux, justement, qui nous ont mis dans cette situation. Il est intolérable, par exemple, que les jeunes
joueurs du centre de formation ne sachent toujours pas quand et avec qui ils reprendront la saison prochaine. Il
est également inadmissible que l’avenir au FC Nantes de certains de ces jeunes se soit joué
uniquement sur le refus de dirigeants qui ne les ont jamais vus jouer !
La reconstruction permanente du FC Nantes et de sa formation continue de faire des victimes. Nous adressons donc nos
remerciements aux formateurs non reconduits pour leur excellent travail et leur souhaitons une bonne continuation…
ailleurs. Car il semble en effet que personne ne puisse convenir aux exigences de la direction actuelle…si ce
n’est elle-même ! Waldemar Kita nous en apporte chaque jour davantage la preuve, évoquant même
ces derniers jours l’incroyable possibilité de devenir lui-même entraîneur. Ben voyons !
Un égo surdimensionné peut parfois être la cause de bien des erreurs… Il serait enfin
temps d’ouvrir les yeux et de ne plus se boucher les oreilles.
Et maintenant ?
Nous ne pouvons pas non plus tolérer les propos indécents régulièrement tenus par
Waldemar Kita. Et en particulier cette phrase, qui n’a sans doute pas été suffisamment relevée
par les médias : « Si je pars, je perds ma mise mais le club coule » (dans L’Equipe
du lundi 1er juin). Ces propos semblent annoncer une fin si prévisible... à moins que…
A moins qu’après les supporters, les anciens de la Maison Jaune et les acteurs économiques
(locaux, mais pas seulement) ne se mobilisent à leur tour pour la sauvegarde du patrimoine du FC Nantes. En
effet, ces huit dernières années de galères n’ont pas encore permis à un projet
viable de voir le jour. Nous ne sommes pas utopiques. Nous concédons volontiers qu’un tel projet ne se
montera pas du jour au lendemain. Beaucoup de conditions doivent être réunies, nous en sommes
conscients. Néanmoins, à notre niveau, nous ne pouvons qu’espérer un projet sérieux,
ambitieux et respectueux de l’histoire du FC Nantes. La question est : jusqu’où tolérerez-vous
cela ? Où s’arrête le business et où commence votre devoir de supporter, et donc d’acteur
?
L’heure est grave ! A partir de ce constat, nous voyons bien plus loin que le contexte sportif actuel, la
relégation et une éventuelle rétrogradation. Nous pourrions prochainement rejoindre Toulon,
Reims et consorts au rang d’anciens clubs phares du football français... Car nous ne serons plus rien !
Il n’est sans doute pas commun de s’asseoir autour d’une table avec un groupe de supporters ultra. Nous ne pouvons répondre à cela que par l’amour pour le FC Nantes que nous avons en commun avec vous, Messieurs les joueurs, entraineurs, formateurs, dirigeants, qui avez construit ce club, et vous, Messieurs les partenaires, qui avez vibré et qui rêvez de vibrer encore. La place de leader ne nous intéresse pas. Notre seul vœu dans ces circonstances est d’être un élément fédérateur… Si ce rôle est rempli, nous nous en féliciterons et nous aurons accompli notre tâche.
Oubliez vos préjugés et rencontrons-nous, ou mieux : ne nous conviez pas mais agissez pour ce
club, avant qu’il n’en reste plus rien ou presque ! Vous possédez les réseaux, les capacités
et les moyens. Nous sommes persuadés que certains d’entre vous en ont déjà eu l’idée,
alors asseyons nous autour d’une table pour faire avancer les choses ! Pour nous contacter, rien de plus
facile car nous ne nous cachons pas : nos coordonnées sont sur notre site (http://brigadeloire.free.fr).
Pour terminer, nous nous félicitons du succès manifeste de la campagne de résiliation des
abonnements. Ce succès est celui de tous les amoureux du FC Nantes qui ont fait ce choix. Nous
estimons à 20% environ le nombre d’abonnés par « reconduction tacite » ayant résilié.
Après un rapide calcul, le nombre d’abonnés au FC Nantes doit donc avoisiner actuellement un pénible
5000 personnes (déduction faite des abonnements offerts par la Société Générale
et d’autres sponsors).
Pour rappeler encore un peu plus aux dirigeants que sans projet le tarif n’est rien, nous encourageons tous les abonnés qui ne sont pas en « reconduction tacite » à ne pas reprendre d’abonnement pour la saison prochaine. Fatigués de voir des recrues d’un niveau douteux arriver chaque année avant l’entraîneur, fatigués de découvrir chaque semaine des nouveaux projets, sportifs ou non, fatigués de voir les formateurs remerciés sans ménagement et les joueurs formés au club quitter le FC Nantes, nous sommes sûrs qu’ils seront très nombreux à dire : « Stop ! ». Enfin, nous appelons également tous les amoureux du FC Nantes à ne plus acheter aucun produit dérivé du club. Par nos choix, nous priverons ainsi Waldemar Kita d’une source non négligeable de revenus. Il est en effet hors de question de financer la destruction en règle de l’institution FC Nantes.
Activité au stade
La Brigade Loire donnera sa position pour la saison 2009/2010 à l’aube de la saison prochaine. Mais nul doute que nous aurons de nouveau l’occasion de nous exprimer d’ici-là !
La Brigade Loire
La Brigade Loire propose à tous les amoureux du FCN d'envoyer un signal fort aux dirigeants du club en résiliant dès à présent leur abonnement.
Ensemble, et massivement, nous allons ainsi leur démontrer que les mécontents ne se limitent pas à quelques personnes. Nous sommes en effet nombreux à trouver intolérables les erreurs continues de stratégie et de communication. Puisqu'une discussion constructive est impossible, frappons là où ça fait mal... au portefeuille !
Cette campagne de désabonnements ne tiendra pas compte de la division dans laquelle évolue le FCN la saison prochaine et reste bien évidemment une décision douloureuse pour les supporters fidèles que nous sommes. Nous laissons à disposition ci-dessous une lettre-type et tous les détails nécessaires pour résilier correctement un abonnement. Faites vite, la date butoir est le 30 mai !
La Brigade Loire
Nantes, le 13/05/2009,
Plusieurs rencontres entre supporters nantais, dirigeants et joueurs ont eu lieu depuis la défaite face au Havre. Certaines étaient préparées, d’autres purement fortuites ; mais elles ont permis aux responsables de la situation actuelle d'entendre nos quatre vérités.
En effet, depuis l’arrivée de la nouvelle direction, nous avions naïvement essayé de croire au « projet » annoncé. Mais, face au manque de lisibilité de celui-ci, à l’accumulation d’erreurs (communication mal maitrisée, domaine sportif laissé pour compte, non reconduction des formateurs, etc.) et surtout, à l’absence totale de remise en cause (politique tarifaire, recrutements, stratégie, etc.), nous sommes désormais convaincus que M. Kita n'est pas l'homme de la situation et que son ambition première n’est pas de redonner son lustre et la place qu’il mérite au FC Nantes.
Néanmoins, nous nous situons dans une période cruciale pour la survie du FCN en D1 et il lui reste une très maigre chance d’évoluer parmi l’élite lors de la saison 2009-2010. C’est pourquoi, partant de ce constat, nous avons pris la décision en début de semaine de continuer de soutenir le club (mais pas les joueurs, ni les dirigeants) tant qu’il y aura une possibilité pour lui de se maintenir.
Car si le divorce entre les dirigeants, M. Kita en tête, et les supporters est consommé, nous choisissons quant à nous de mettre un point d’honneur à ne pas faillir là où les joueurs ont déjà démissionné collectivement. C'est pourquoi notre groupe s'est déplacé mardi soir à Lyon (pour assister à une énième déroute du FC Nantes) et que nous continuerons à jouer notre rôle contre Rennes dimanche puis lors du déplacement à Sochaux la semaine suivante.
Cette décision de soutenir le FC Nantes n’exclut bien évidemment pas la possibilité d’actions de contestation envers les joueurs et les dirigeants d’ici à la fin de saison. Il nous semble primordial que celles-ci se déroulent sans violence, physique ou verbale, et de manière concertée. Malgré cela, si le droit fondamental de nous exprimer librement en tribune nous était refusé, nous nous verrions dans l’obligation de l'utiliser en d'autres lieux. Tout comme, dès la saison terminée, nous ne manquerons pas de prendre nos responsabilités, de manière constructive et volontaire, afin de sauver le club de nos coeurs.
Malgré l’incompétence et le mépris affichés par la direction actuelle, malgré la tournure désastreuse que prennent les évènements, la Brigade Loire sera toujours présente, qu'on se le dise. Mais présente pour le FC Nantes, et certainement pas pour les personnes à sa tête ni pour les pseudo-joueurs souillant le maillot jaune.
La Brigade Loire.
Anthony est supporter nantais. Fidèle des canaris depuis son enfance et membre de notre association de
supporters depuis 8 ans, ce garçon de 25 ans apprécié de tous pour sa gentillesse, sa générosité
et son humour, croupit depuis lundi dans la prison du Havre.
La cause de son emprisonnement ? Il aurait agressé avant le match Le Havre / FC Nantes un fonctionnaire de
police. Arrêté avec deux autres supporters nantais quelques minutes avant le coup d’envoi, il a
passé 2 jours en garde à vue avant d’être jugé et condamné à 3 mois
de prison ferme lundi soir en comparution immédiate.
Seul problème (de taille malheureusement), Anthony est innocent !
Suite aux nombreux mensonges, inepties et autres commentaires grotesques que nous avons pu lire ou entendre depuis une semaine sur le sujet, et étant donné que personne ne donne depuis le début de cette affaire la parole aux principaux concernés (à savoir les supporters nantais présents au Havre), il nous paraissait primordial d’apporter à la connaissance de tous les faits tels qu’ils se sont réellement déroulés samedi peu avant le match du FC Nantes au Havre.
C’est pourquoi, dès que nous avons appris la condamnation ahurissante d’Anthony, nous nous sommes engagés dans un travail de reconstitution des événements de samedi, décortiquant pour cela plusieurs dizaines de témoignages spontanés de supporters nantais présents au moment des faits. Ce qu’il en ressort est différent en tous points de la vérité officielle relayée de manière complaisante par les médias :
Comme c’est souvent le cas lors des déplacements peu lointains, la Brigade Loire avait décidé
de permettre à ses membres et sympathisants s’étant rendu au Havre de se retrouver dans un
endroit convivial. Nous disposons en effet de nombreux membres expatriés en dehors de Nantes et nous considérons
important pour la cohésion du groupe que, sur certains déplacements, notre journée ne se résume
pas à un simple trajet en car jusqu’au stade. Nous avions pour cela convenu, sans nous en cacher et
avec l’accord du propriétaire quelques jours plus tôt, de passer l’après-midi dans
un pub assez loin du stade (afin d’éviter toute tension inutile avec les supporters locaux). Arrivés
en Normandie peu avant 15h, nous avons tout de suite rencontré les forces de police, avec qui un dialogue s’est
immédiatement installé et à qui nous n’avons jamais caché nos intentions. Les
policiers nous ont, par la suite, accompagnés continuellement
L’après-midi s’est déroulée dans une excellente ambiance, festive, sans doute un
peu trop arrosée pour quelques uns, mais sans le moindre incident à déplorer. Les policiers ont
toujours pu, à tout moment, trouver quelqu’un à qui s’adresser pour faire passer leurs
messages. Vers 18h, il était l’heure de rejoindre le stade pour supporter notre équipe (comme
nous le faisons aux quatre coins de l’Europe depuis bientôt presque 10 ans). Nous sommes environ 90
supporters nantais à ce moment précis. Les forces de police nous expliquent qu’ils vont nous
escorter jusqu’au stade par le chemin le moins long possible. Au bout de quelques minutes de marche, une
compagnie de C.R.S. nous attend et notre dispositif d’escorte est désormais hallucinant. Toute la fin
de trajet, qui aura duré environ une demi-heure, sera marquée par des comportements agressifs de la
part des policiers, matraque au poing, repoussant violemment les nôtres au moindre faux pas hors du trottoir.
Certains, y compris les demoiselles de notre groupe, essuieront même des propos déplacés, voire
insultants de la part de ces curieux policiers. C’est dans cette ambiance particulière, électrique
malgré notre humeur festive, que nous arrivons à quelques centaines de mètres du stade. Et,
comme cela se fait partout, nous commençons à chanter notre amour du FCN en investissant la route
puisqu’il devenait difficile de circuler sur le trottoir à cause des autres piétons et des
voitures garées. Rien de méchant là-dedans mais les forces de l’ordre ne l’entendent
pas de cette oreille et nous assistons médusés à plusieurs accrochages provoqués
uniquement par des policiers dépassés tentant de contenir un cortège qui n’en avait pas
besoin. L’un de ces accrochages est malheureusement plus violent et plus long, et certains de nos membres sont
clairement malmenés. Ceci entraîne d’ailleurs une hallucinante première charge groupée
des policiers avec leurs chiens, d’une violence sans discernement qui aura eu le don d’énerver même
les plus calmes d’entre nous. Nous rentrons toutefois dans la rue menant à la tribune visiteurs que la
police ferme aussitôt derrière nous. Certains tenteront de comprendre auprès des représentants
policiers le pourquoi d’une telle violence. Ils et elles ne recevront pour seules explications qu’injures,
menaces et coups de boucliers. A ce moment là, nous sommes encerclés et plus du tout libres de nos
mouvements qui sont soumis au bon vouloir du jeune commissaire havrais auquel nous avons eu affaire depuis le début
de l’après-midi. Alors que les choses semblaient s’être calmées et que
certains étaient partis acheter leurs places au guichet, un policier semble paniquer à la vue d’un
de nos membres en train de filmer avec son téléphone et s’avance seul vers lui, en jouant de la
matraque. Dans cette atmosphère tendue, il est repoussé avec force et tombe en trébuchant sur
le trottoir. Une fois de plus, la réaction policière est disproportionnée (ce policier n’étant
clairement pas en danger) : une nouvelle charge violente a lieu sur toute la rue, avec grenades lacrymogènes
et coups de matraques à la clé.
Deux de nos membres ont été interpellés violemment lors de cette attaque policière, ayant eu pour seuls torts de se trouver à quelques mètres des C.R.S. et de tomber lors de leur charge. L’un tentait de calmer nos membres et de protéger le policier, l’autre déambulait à plusieurs mètres de l’incident en contrebas. Le premier a été relâché au bout de plus de quarante heures de garde à vue, le deuxième est Anthony. Le troisième arrêté, Simon, l’a été à l’entrée du stade, reconnu « formellement » par le commissaire comme agresseur du policier tombé à terre. Curieusement, c’est ce même jeune commissaire qui deviendra dans le week-end l’unique accusateur d’Anthony, le reconnaissant lui aussi comme agresseur du même policier.
Dans cette affaire, alors qu’il n’existe pas la moindre preuve d’une quelconque culpabilité, deux jeunes gens ont été condamnés à de la prison ferme et avec sursis sur la base d’un seul témoignage : celui du jeune commissaire du Havre. Le souci, c’est qu’au moment où le policier s’est retrouvé à terre, ce même commissaire discutait avec plusieurs de nos membres à une vingtaine de mètres de l’incident. Il reconnaîtra d’ailleurs peu avant le match n’avoir rien vu directement et se fier aux témoignages de ses collègues. Pourquoi alors est-ce lui qui a témoigné lors du procès ?
Alors que le match se passait sans aucun incident en tribune (peut être que le fait qu’il n’y ait
que des stadiers en tribune a joué sur cette ambiance nettement plus « bon enfant » ?), commençait
alors le cauchemar pour les trois interpellés. Les deux qui ne seront pas relâchés passant en
comparution immédiate 48h plus tard sans avoir pu préparer leur défense ni présenter de
témoins, dans une parodie de justice expéditive, où sur le simple témoignage d’un
commissaire n’ayant rien vu de la scène, sur un taux d’alcoolémie sans aucun doute déraisonnable
et sur des antécédents malheureux, l’un de nos membres se retrouvera directement en prison, pour
trois mois. Pire, une double peine a été prononcée puisqu’en plus de cette incarcération,
il sera ensuite privé pendant cinq de sa passion et de son club, le FCN.
Alors que, nous en sommes certains au vu des nombreux témoignages indubitables que nous avons reçu,
il était à plusieurs mètres des faits qui lui sont reprochés, titubant. Ainsi s’acharne
la justice sur les supporters... Il fallait un responsable, et plutôt que de chercher les vrais coupables de
cette agression qui n’a blessé personne, la justice a préféré condamner un
innocent car il avait le profil du coupable idéal. Aucun autre témoin que le jeune commissaire n’a été
entendu. Aucune preuve vidéo n’a été étudiée (alors que pourtant les abords
des stades regorgent de caméras de surveillance). Et, alors qu’on veut nous faire croire à une
attaque atroce et sauvage de ce policier, et qu’on connaît leur facilité à obtenir une
interruption temporaire de travail, celui-ci s’en sort sans aucune I.T.T. ! Du fait de l’obscurité
régnant dans la ruelle attenante à la tribune visiteurs, la foule sur le lieu de l’incident
(dans laquelle n’était pas Anthony), les vêtements d’hiver (manteaux, bonnets et capuches)
portés, même un policier situé à deux mètres de l’action n’aurait pu
reconnaître quelqu'un. Qu’on ne nous fasse donc pas croire que le commissaire, loin de l’action et
occupé à autre chose, ait pu reconnaître "formellement" Anthony ou Simon.
Pour finir, nous tenons à apporter un démenti formel aux allégations parues dans la presse.
Bien que la police ait tenté d’expliquer ainsi ses différentes charges, jamais les supporters
nantais ne se sont battus entre eux ou avec des supporters havrais sur le trajet menant au stade. Les seuls
incidents ayant existé ont opposé forces de police et supporters nantais et ont pour origine le
comportement violent des policiers. Les seuls blessés de cette triste soirée se comptent d'ailleurs
dans les rangs nantais : un supporter qui s'est fait poser cinq points de suture à la tête (au CHU du
Havre) suite à un coup de matraque d'un policier, un autre qui se retrouve avec la main cassée pour la
même raison (celui-ci soigné lors de son retour à Nantes) et de nombreux autres blessés légers
(contusions et bleus multiples) suite aux coups répétés des policiers. Il est surprenant et
regrettable qu'aucun média ne mentionne ces faits. A travers leurs papiers consacrés à cette
affaire, les journalistes donnent l'impression étrange de se contenter de relayer avec complaisance la
version policière (sans jamais se livrer à la moindre vérification ni s'interroger sur le fond
de l'histoire).
Certains journaux sont même allés plus loin en justifiant le dispositif démesuré mis en
place pour nous encadrer par une pseudo-volonté de notre part de nous attaquer aux dirigeants nantais (alors
que nous nous en sommes jamais pris et que nous ne nous en prendrons jamais physiquement à eux).
La question se pose-donc : qui a bien pu répandre de telles rumeurs nauséabondes ? A qui profite tout
cela ? Nous ne pouvons accepter d’être traités comme des chiens, des criminels, lorsque nous nous
rendons au stade, et en plus, quelques jours après, d’être traînés dans la boue
alors que nous consacrons notre vie à supporter le FCN du mieux que nous pouvons.
Oui, nous avons sans doute commis des erreurs d’appréciation ce jour-là. Qui n’en fait pas
? Mais nous sommes persuadés que sans une telle pression et une telle agressivité policières,
aucun des incidents à déplorer ne se serait produit.
Aujourd'hui, un innocent est en prison. Un chouette gars qui, au mépris de sa vie sociale et professionnelle,
va passer les fêtes à l'ombre pour des faits qu’il n’a jamais commis. Nous ne pouvons que
lui apporter notre soutien et lui souhaiter beaucoup de courage dans ces moments très difficiles. Courage
Anthony ! Relater les faits tels qu’ils se sont déroulés et apporter un éclairage nouveau
sur ces incidents, c’est notre manière de te rendre justice.
La Brigade Loire
Injustice... il n'y a qu'un seul mot pour qualifier les évènements qui secouent notre groupe depuis samedi soir : injustice.
Injustice policière tout d'abord, puisque c'est bien le comportement agressif des forces de police aux
alentours du stade Deschaseaux qui est à l'origine des incidents qui s'y sont déroulés et des
arrestations totalement arbitraires qui en ont découlé.
Injustice judiciaire également, car notre frère, notre ami Anthony est à présent en
prison... Condamné alors qu'il est INNOCENT des faits qui lui sont reprochés.
Ce procès si rapide (qui a empêché les deux accusés de préparer dignement leur défense), ce jugement aussi expéditif (basé sur un seul et unique témoignage, qui plus est sujet à controverse) et cette incarcération immédiate (au mépris de la vie sociale et professionnelle d'Anthony) sont autant d'éléments qui confirment la parodie de justice orchestrée depuis samedi contre ces supporter passionnés.
Désormais, la situation est très grave : un INNOCENT est emprisonné, loin de chez lui et des
siens. Nous ne pouvons et ne voulons pas laisser passer cela sans réagir.
C'est pourquoi, dès ce dimanche, nous nous servirons du match FCN-Lyon comme d'une tribune pour dénoncer
cette condamnation honteuse.
C'est pourquoi aussi nous publierons très prochainement une version détaillée (et confortée
par de nombreux témoignages) des évènements.
Car c'est cette vérité qu'auraient dû chercher les juges, et que la défense aurait dû
avoir l'opportunité de démontrer au cours d'un procès juste et équitable.
Nous remercions d'ores et déjà les nombreux supporters nantais de leurs messages de soutien (qui seront transmis à Anthony) et des récits précis et détaillés des incidents que nous recevons de toute part.
Le week-end dernier au Havre, l'interpellé, le jugé, le condamné, l'emprisonné, ça aurait pu être n'importe qui ! Peut-être même vous.
Courage à Anthony dans ces moments difficiles, et soutien à sa compagne, sa famille et ses proches.
La Brigade Loire.
Contrairement à ce que beaucoup semblent avoir pensé samedi soir, le mouvement de grève de la Brigade Loire (annulation du tifo prévu et absence de chants) n’était pas motivé par les mauvais résultats du FC Nantes. Ni par les prix exhorbitants que doivent désormais débourser les supporters nantais pour assister à un match à la Beaujoire. La raison de celui-ci est malheureusement encore plus simple, mais néanmoins surprenante. Nous nous sommes tout bonnement vus interdire de déployer la banderole « C’est quoi ce cirque ? » en Tribune Loire. Le réalisme et la franchise de cette phrase ont visiblement irrité M. Kita. Celui-ci ira même se payer le luxe de jeter de l’huile sur le feu, en nous proposant pour seule forme de dialogue l’envoi des forces de police dans notre tribune (une grande première à Nantes). Alors que depuis le début de saison nous avions fait preuve d’un soutien inconditionnel aux joueurs (déplacements en masse à Auxerre et Bordeaux, animations de taille lors des 3 premiers matches). Alors que nous n’avions toujours pas émis la moindre critique et que nous nous étions gardés de répondre aux très nombreuses sollicitations médiatiques, dans un souci d’apaisement et d’unité autour de l’équipe. Bien mal nous en a pris avec le recul.
Mais il y a des limites à ne pas dépasser et priver les supporters de leur liberté d'expression en fait partie. Notre groupe a donc dit "stop" samedi et si les joueurs nantais ont été pénalisés par la situation qui en a découlé (grève des encouragements, supporters manceaux qui peuvent se faire entendre), ils le doivent uniquement au comportement despotique de leur président.
A présent, la trêve internationale offre un peu de répit à M. Kita pour réfléchir à ses choix dictatoriaux et se remettre en question. Mais si M. Kita persévère dans son attitude (incapacité à supporter la moindre critique, refus de dialogue), nous ne pouvons, à la vue de la soirée de FCN-Le Mans, que lui prédire des jours difficiles.
La reprise des encouragements par les supporters nantais ne dépend que de sa réaction.
La Brigade Loire
Jeudi 2 août 2007 : VICTOIRES !
C'est fait ! Depuis ce week-end, notre FC Nantes n'appartient plus au fantôme Serge Dassault !
Si ce vieux monsieur qui n'avait jamais manifesté l'envie (eu le cran ?) de se rendre à Nantes estime aujourd'hui dans la presse être enfin "débarrassé de ce club" qui l'indifférait et dont il avait fait l'acquisition par accident, qu'il sache une chose : en réalité, ce sont le FC Nantes et ses supporters qui sont débarrassés une bonne fois pour toutes de son incompétence et de ses hommes.
Cette vente, qui a pris effet à l'aube de la première saison du FCN en D2 depuis 44 ans, est un grand soulagement pour tous les amoureux des canaris. C'est aussi une victoire pour les nombreux supporters qui se sont mobilisés ces derniers mois contre les responsables de la déchéance de notre club et de sa descente à l'échelon inférieur.
Les actions de mai et de juin ont en effet énormément pesé sur la décision de Dassault de vendre le club et l'annonce, dans un premier temps, du départ du fossoyeur Gripond et du président "par intermittences" Roussillon, marquait une victoire partielle des supporters.
Luc Dayan fut nommé à la tête du club mi-juin avec pour objectif sa vente à court terme.
Il débarqua avec Gravelaine pour l'épauler sur le plan sportif qui, devant la pression populaire
(boycott des abonnements, critiques de la presse, ...), démarra habilement sa mission en prolongeant l'emblématique
Frédéric Da Rocha.
La reconduction du contrat de Daroch' est incontestablement une autre (grande) victoire des supporters nantais. Nous
aurons en D2 un capitaine en tous points exemplaire, qui n'a connu et ne connaîtra que le FCN dans sa carrière
(dans le football business d'aujourd'hui, cela signifie énormément) et a toujours tout donné
pour le maillot jaune et vert : forcément, les supporters nantais se reconnaîtront plus facilement dans
une équipe dont le capitaine est un historique qu'un inconnu.
Devant cette première décision, il était décidé de patienter jusqu'à la reprise du championnat avant d'agir à nouveau en cas d'immobilisme prolongé. Cela ne sera pas le cas.
Malgré quelques opérations pour le moins saugrenues observées durant l'intérim Dayan/Gravelaine, le club est aujourd'hui officiellement cédé.
Exit Gripond, Roussillon et Dassault : la victoire des supporters nantais est totale !
Quid de l'avenir désormais ?
Nous ne connaissons pas Waldemar Kita et ne lui ferons surtout pas de chèque en blanc. Ce qu'il s'est passé au FC Nantes depuis 2001 nous a vacciné pour toujours des promesses présidentielles.
Que tout le monde enregistre bien l'info : les supporters nantais sont aujourd'hui beaucoup moins naïfs, plus soudés et bien mieux organisés que jamais par le passé. Nous ne laisserons plus personne jouer avec notre club. Le FC Nantes est un club mythique, il possède une histoire et des valeurs qui lui sont propres et nous les défendrons quelles qu'en soient les conséquences. Il n'est pas concevable de ne pas respecter un monument comme le FC Nantes : nous serons attentifs et vigilants face à son évolution.
Cependant, le fait que Kita investisse dans notre club alors que celui-ci traverse la plus mauvaise passe de son histoire et qu'il est associé dans son projet à un dirigeant qui connait la maison (Alain Florès) nous semble intéressant.
Pour que le FC Nantes remonte très vite en D1, et devant les événements de ces derniers jours, il a été décidé à la Brigade Loire, peu avant le premier match à domicile contre Reims, de reprendre les encouragements envers les joueurs et de refaire des animations en tribune pour les pousser à la victoire.
Depuis lundi soir, l'union sacrée pour la remontée en D1 est décrétée et il ne tient qu'aux futurs choix des nouveaux dirigeants que cela dure !
Allez Nantes !
La Brigade Loire.
Le FC Nantes, notre FC Nantes, est aujourd’hui en deuxième division (ah non, excusez-nous, tout est encore possible mathématiquement parlant paraît-il). Alors que nous nous attendions ce lundi à entendre le président Roussillon et ses sbires commenter leur somptueux bilan à la tête du club, Fabulous Fab vient une nouvelle fois à leur rescousse.
Ce n’est cette fois-ci pas son arrivée qui vient cacher une situation désastreuse mais son départ précipité, alors que le club a les deux pieds en D2.
En plus d’être un imbécile doublé d’un prétentieux, en plus d’aligner les performances moyennes depuis quelques semaines, Fabien Barthez est donc un lâche. Nous nous en doutions depuis FCN/Sedan et son départ « sur blessure », nous en sommes maintenant complètement sûrs.
Monsieur le champion du monde, qui s’est accroché avec des supporters samedi soir, utilise donc ce qui n’est évidemment qu’un prétexte pour fuir le navire comme un rat. Qui peut croire en effet qu’un joueur ayant joué à Marseille et Manchester, et par conséquent habitué à la pression et aux publics parfois houleux, puisse craindre pour sa sécurité à Nantes ?
Personne. Il laisse tout simplement tomber notre club mythique, à un niveau encore plus bas que celui qui était le sien en décembre lors de son débarquement en sauveur, en leader naturel et en exemple pour les autres joueurs. Bel exemple en effet, qui va permettre à tous ceux qui ne souhaitent pas être associés à la descente de résilier – « sur un coup de tête » - leur contrat sans condition. A moins bien sûr que cette procédure ne soit qu’un passe-droit de plus au sein d’un groupe qui aurait plus besoin de cohésion que d’exceptions !
Au revoir la diva chauve et merci pour rien !
Et les responsables de la mort du club pendant ce temps-là ?
Et bien on n’arrête pas de les entendre, Rudi Roussillon en tête. Heureux d’une telle aubaine (vous pensez, le départ d’un champion du monde, c’est quand même un peu plus important que le FCN qui disparaît...), il ne lâche plus l’affaire et en rajoute des tonnes. En deux jours, une altercation minime entre un supporter et Barthez (version des journalistes et des policiers présents) est devenue une agression préméditée d’une violence extrême par une horde de supporters éméchés. Devant la gravité de l’événement, notre bon président a même décidé de porter plainte au nom du club.
Nous espérons que M. Roussillon prendra de la même façon à bras le corps le problème des supporters qui ont été tabassés samedi par la sécurité du FCN derrière la tribune Océane pour avoir eu l’outrecuidance de rentrer des banderoles hostiles à la direction.
Quant à nous, nous hésitons beaucoup à déposer une plainte collective contre les responsables d’un tel fiasco… Une déroute dont nous dénonçons les causes depuis 5 ans et autant de communiqués. D’ici à la fin de saison nous ne manquerons donc pas d’ouvrir un débat sur le contenu et la lucidité, désormais avérée, de ces derniers.
Le FC Nantes est mort, les assassins Dassault, Roussillon et Gripond sont toujours en liberté. Nos pensées vont naturellement aux premières victimes de cette gestion calamiteuse, les salariés du club, dont l’attachement ne fait aucun doute et dont une partie va pourtant être licenciée. Dans le même registre, nous nous étonnons également de l’annonce de l’arrêt de certaines catégories de jeunes en formation, signe – une fois n’est pas coutume – de la disparition de nos valeurs fondamentales.
Malheureusement, nous ne faisons que nous répéter : le FC Nantes ne s’en sortira qu’en étant fidèle à son histoire, à ses valeurs et à son mode de fonctionnement de toujours. Ceux-ci ont prouvé leur efficacité, comme le montre le palmarès prestigieux du FCN. Nous espérons donc que tous ceux qui se sentent concernés par l’avenir du club (anciens, sponsors, supporters...) sauront rapidement monter au créneau afin de s’impliquer de manière active dans la vie du club.
Pour nous, une première mesure urgente et significative sera donc de s’assurer de la présence au sein de l’équipe de la saison prochaine des deux piliers que sont Frédéric Da Rocha et Nicolas Savinaud. Leur fidélité, leur comportement exemplaire, leur mentalité exceptionnelle et leur abnégation sur le terrain seront d’indispensables qualités pour la première saison en D2 du FCN depuis 44 ans.
La Brigade Loire.